Je
privilégie de plus en plus le détournement de jeux du commerce, en
particulier des grands classiques pas trop chers que l’on trouve
dans les rayons des supermarchés ou dans les vide-greniers. Pourquoi ? Tout simplement
car ils deviennent accessibles aux élèves et aux parents, hors de
l’école, sans difficulté majeure, et que l’usage que l’on
propose peut aussi se faire à la maison.
Je
n’entrerai pas dans le détail des différentes compétences
disciplinaires travaillées pour les différents jeux. Dans la
démarche qui nous intéresse, il s’agit d’amener les élèves à
identifier la stratégie cognitive qu’ils mettent en place. Là
encore, revenons à notre fonctionnement en réseau car comprendre
que le nombre de compétences stratégiques reste limité et que l’on mobilise les mêmes dans les différents domaines permet de
donner l’impression que la tâche est beaucoup plus accessible.
Pour
faire simple, les jeux jouent autour des quatre variables
suivantes1 :
le hasard, l’aspect combinatoire (réflexion / raisonnement), les
modalités d’informations ( information complète ou incomplète),
l’habileté physique. Il s’agit donc de les identifier et de voir
comment en tenir compte pour gagner, c’est à dire pour progresser.
Commençons
par leur parler du hasard à travers deux grandes familles de jeux :
les jeux de cartes et les jeux de parcours avec dés. Avec ceux-ci,
on constate le fait d’avoir ou non prise sur ce qui se déroule.
Quand on tire une carte ou quand on lance un dé, on n’est pas
maître de tout. Mais dans tous les autres jeux, le problème du
joueur est de savoir à partir de quelles informations il doit jouer.
Pourquoi est-ce si important de leur faire comprendre cela ?
Tout simplement car le hasard joue un rôle quasi inexistant dans les
apprentissages. Être élève, ce n’est pas lancer les dés et se
vouer à sa bonne étoile ! Il faut leur dire et leur faire
comprendre à un moment donné. C’est aussi ça sortir de
l’implicite.
Jouons
donc à la bataille, aux petits chevaux ou au jeu de l’oie pour
leur faire découvrir cela.
Pour
se souvenir des critères et les identifier par la suite, on peut se
servir de pictogrammes ou d’images. Pour le hasard, on peut
utiliser l’image des dés en deux exemplaires, l’une avec le
dessin, l’autre barrée.
1D’après
la proposition de classification de Michel Boutin
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