Qui est le voleur?

 

Une autre grande famille de jeux peut nous être utile : les jeux de calcul pour apprendre à définir quels sont les savoirs à mobiliser. On a vu avec les jeux de topologie que, pour gagner, il s’agissait d’opérer des choix stratégiques. Dans le cas des jeux de placement ou de déplacement, la ou les questions concernent essentiellement le chemin à choisir et donc la question du tri. Avec les jeux de calcul, on intègre un nouveau paramètre, celui du choix de la technique opératoire efficace. Quand et que faut-il ajouter ou soustraire est une bonne situation-problème pour aborder la question.

Pour ce faire, on peut proposer le jeu « Qui est le voleur ? », complètement dans le thème, jeu mathématique que l’on peut faire évoluer parallèlement à sa progression en le transformant en rituel tout au long de l’année.

La règle du jeu est simple : cinq suspects – j’utilise des animaux marionnettes – ont un nombre donné de bonbons dans leur poche. Chacun en a un nombre différent. On sait que notre voleur a pris « x » bonbons dans le premier magasin et « y » dans le deuxième. Il peut aussi en avoir perdu en chemin. Il peut y avoir plus de deux magasins. Les phrases joueront sur les mots pour faire travailler le rapport langage / choix de la technique opératoire adéquate.

Pour travailler la question du choix de l’action mathématique, il faut être au plus près de sa progression de calcul mental pour permettre de travailler la question du réinvestissement du savoir. Les modalités d’acquisition des connaissances évoluent tout au long de l’année, on propose des jeux et des supports différents, mais tout ce que l’on apprend peut permettre de résoudre une situation de problème mathématique.

L’intérêt de garder une même situation tout au long de l’année permet de travailler la non fixité de la solution même quand le problème se ressemble. Pour gagner, il faut choisir et mobiliser le bon savoir.