Tout,
en fait, est question d’objectif. Il ne s’agit pas ici du
classique travail en réseau mais d’un usage ciblé d’un
personnage archétypal, celui de
l’enquêteur.
On ne parle
pas ici du policier ni même du détective mais seulement de
l’enquêteur. Pourquoi
faut-il aller aussi loin dans la nuance ? Simplement parce
qu’une bonne partie des compréhensions erronées découle
de petites choses auxquelles on accorde peu d’importance et que la
succession de ces
minuscules erreurs d’interprétation peut conduire à des fossés
d’incompréhension. Alors
un peu de définition et d’étymologie s’impose.
Le
policier est celui qui appartient à une administration d’état et
qui veille à l’ordre public. Le
mot « policier » appartient d’ailleurs à la même
famille que le mot « politique ». Ils
dérivent tous les deux du grec et des mots de la famille de
« polis » ville. On
peut bien sûr penser au commissaire Maigret, enquêteur
hors pair, comme
contre-exemple mais
l’utilisation
du policier en tant que personnage archétypal ouvre d’autres
perspectives, en particulier tout ce qui concerne le respect de la
loi et les éventuelles sanctions. Il peut être l’un des
personnages secondaires de ce travail,
comme l’inspecteur Japp
dans Hercule Poirot ou
l’inspecteur Lestrade dans Sherlock Holmes. Par
exemple,
pourquoi ne pas en faire
celui qui incarne la vigilance du respect des premières règles
orthographiques ?
Pour
le détective, les choses sont un peu différentes. Là aussi,
certaines caractéristiques de ce personnage pourraient finir
par s’avérer
des entraves à la compréhension pour des élèves de cet âge-là.
Le détective appartient au monde anglo-saxon . Il s’agit
d’ailleurs d’un terme emprunté à l’anglais qui dérive du
verbe
« to detect » : détecter, déceler. C’est un
terme assez récent puisqu’il apparaît seulement en 1871. Le
détective peut être synonyme de policier mais dans l’imaginaire
collectif, il est associé à l’image du détective privé.
« L’habit
ne fait pas le moine » mais il fait un peu trop le détective
privé que ce soit dans la version Holmes, la version Poirot ou celle
des films noirs des années 50. D’ailleurs
la quasi totalité de la production jeunesse, que ce soit en
littérature ou en dessin animé joue de cet aspect visuel. Citons
pour exemple, en
référence au personnage de Sir Arthur Conan Doyle,
le
film Disney « Basil, détective privé » (1986), le
dessin animé « Sherlock Yack » (2011) ou
Mister Bonflair dans ses différentes aventures dans la collection
Belles Histoires de Bayard.
Le
stéréotype du détective des films noirs américains est lui aussi
fortement présent dans la production à destination de la jeunesse.
L’imperméable de l’inspecteur Gadget ou de John Chatterton
ressemble furieusement à celui d’Humphrey Bogart dans « Le
grand sommeil ».
L’utilisation
de ce costume de scène peut nous permettre de créer une certaine
connivence et l’identification nécessaire dans un premier temps
mais il faudra savoir, à un moment donné,
l’abandonner
pour aller plus loin car
l’objectif est clairement de se mettre à la place du personnage
principal pour appréhender son raisonnement.
Des liens pour mettre en images:
- Basil , détective privé ( film Disney)
http://personnages-disney.com/Page%20Basil%20de%20Baker%20Street.html
- Sherlock Yack
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