Il semblerait donc que même les programmes scolaires se soient emparés de cette façon d’analyser la littérature - j’avais écrit que je ne les citerai pas, mais j’avoue ne pas arriver à ne pas succomber à cette tentation…
« L'objectif est de montrer aux élèves comment, à travers la construction des personnages, le roman exprime une vision du monde qui varie selon les époques et les auteurs et dépend d'un contexte littéraire, historique et culturel, en même temps qu'elle le reflète, voire le détermine.Le fait de s'attacher aux personnages permet de partir du mode de lecture qui est le plus courant. On prête une attention particulière à ce que disent les romans, aux modèles humains qu'ils proposent, aux valeurs qu'ils définissent et aux critiques dont ils sont porteurs.Dans cette appréhension de l'univers de la fiction, on n'oubliera pas que la découverte du sens passe non seulement par l'analyse méthodique des différents aspects du récit qui peuvent être mis en évidence (procédés narratifs et descriptifs notamment), mais aussi par une relation personnelle au texte dans laquelle l'émotion, le plaisir ou l'admiration éprouvés par le lecteur jouent un rôle essentiel. »
Je ne doute pas qu’une partie de mes lecteurs soit de fins connaisseurs des programmes scolaires de l’école élémentaire et je ne doute pas qu’ils se demandent à quelle partie du programme appartient cette citation. Il s’agit tout bonnement des programmes version 2011 de Première, ceux du bac de français qui traitent la question du roman à travers l’étude du personnage.
Comme dans tous voyages, connaître la destination finale - on peut considérer le Bac de français comme la gare d'arrivée des apprentissages scolaires en matières de littérature - permet de faire sa valise en fonction des besoins, en particulier de réfléchir en terme d'un capital culturel en adéquation avec les attendus scolaires.
Les documents d’application du
lycée peuvent
nous aider à y voir encore
un
peu plus clair,
sans
trop nous disperser dans
les très nombreux travaux d’érudits consacrés
au personnage,
à
travers les huit pistes d’entrée proposées, huit
points de vue qui se croisent et qui se complètent.
Je n’ai sélectionné que les éléments permettant de faire avancer la réflexion sur le sujet qui nous intéresse - en quoi l’utilisation d’un personnage archétypal peut aider à entrer dans les apprentissage en GS ?
Dans mes lecteurs, certains me reprochent de ne pas m'en tenir à donner les recettes de cuisine et d'expliquer trop ce qu'il y a dans la tête du cuisinier. Oui, mais mes chers lecteurs, vous êtes équipés d'une tête et tous les enseignants savent que ce qui leur sauve souvent la mise, c'est la capacité d'adaptation face à la réalité de la classe.
C'est promis, il y aura des articles où il s'agira de formaliser tout cela dans la pratique mais je crois que la
qualité de la mise en mots à destination des élèves, passe par une réflexion poussée
sur les sujets à aborder. Il s’agit donc uniquement dans les articles de ce libellé - Le personnage, croiser les points de vue disciplinaire - de repérer
les portes des futurs projets dans
un aller-retour entre
la maternelle et le lycée.
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