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samedi 8 juin 2019

Piste 8 : aux frontières du personnage


    Le personnage, plus petit dénominateur commun ou couteau suisse pour conduire vers la compréhension.

          « Où commence et où s’arrête le personnage? Faute de parvenir à saisir la notion par des critères définitifs, on pourrait être tenté d’appréhender la notion de l’extérieur, en déterminant ce qu’elle n’est pas: à défaut d’être clairement définie, au moins serait-elle circonscrite. Ce serait méconnaître le caractère éminemment poreux de ses limites.
          Porosité tout d’abord entre réel et fiction. Le personnage est-il nécessairement entité fictive? … Porosité ensuite entre les dimensions individuelle et collective. Le personnage est-il nécessairement un être singulier? ... Porosité encore entre l’humain et le non humain, ou encore entre le vivant et l’inanimé. Le personnage est-il un être vivant? »
Une définition simple de ce qu’est un personnage semble impossible à donner voire à trouver ! Mais nous avons quand même un peu avancé dans notre enquête.
Mais je vous propose surtout de retenir une idée clef à ce module: le personnage est le plus petit dénominateur commun de la littérature de fiction. Quelque soit ses frontières, son statut, il est présent et donc identifiable comme un point d’appui à la compréhension pour tous les élèves.


Travailler en se centrant sur un personnage c’est d’une certaine manière offrir un couteau suisse à nos élèves. Tous, même ceux les plus en difficultés, sont en capacité d’identifier le personnage. Chaque compétence travaillée, en suivant les pistes énoncées dans ce module, peut être facilement transférable sur un autre personnage, à partir du moment où elle est l’élément central d’apprentissage et que la grille d’analyse se construit tout au long de l’année. Le personnage devient un fil rouge de la démarche de compréhension.
Jusqu’à présent, j’ai essayé de travailler autour de réseaux variés (structures, personnages, thématiques, auteurs…) mais avec systématiquement l’impression de laisser beaucoup trop de choses de côté.
Mes élèves n’étaient-t-ils pas alors tributaires des réseaux travaillés pour entrer dans la compréhension des textes qu’ils rencontreraient plus tard ? Dans quelle mesure fallait-il travailler une transférabilité des compétences ? Et comment ? Comment par exemple, transférer les capacités d’analyse, de mise en parallèle construites autour d’un personnage sur tous les autres de manière automatique et implicite ?
L’idée est donc la suivante : adopter le personnage comme point d’ancrage et d’agrégat de deux façons :
  • à travers l’utilisation constante du personnage archétypal du détective pour travailler la posture d’élève, pour apprendre à être et apprendre à faire.
  • À travers un module complet qui dure tout au long de l’année autour du personnage en littérature pour que celui-ci quelque soit sa forme dans les lectures futures puisse servir de support à une construction intellectuelle, même avec des bases légères. Il y aura alors toujours une fondation sur laquelle s’appuyer et construire.













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