Un point de vue à adopter avant d'aller plus loin.
Amusons
nous donc à voir tout le programme scolaire sous l'angle des
stéréotypes! Réhabilitons les dans notre approche pédagogique
comme ont su le faire les sciences sociales. Suspendons le
péjoratif1!
Pour
cela – comme on l'a déjà évoqué précédemment - il faut
simplement être en mesure de dissocier le fait en lui-même, de ses
effets et reconnaître qu'ils peuvent s'avérer positifs. Il n'existe
pas d'outil didactique en soi. Un artefact2
ne devient outil que par l'appropriation personnelle par l'enseignant
et par les élèves. Les archétypes, stéréotypes et autres réseaux
de personnages ne seront jamais dans nos classes que ce que nous en
ferrons!
Adoptons
donc la définition suivante – ici proposé dans une approche
psychologique – il s'agit d'un processus naturel qui "résulte
de notre incapacité à retenir et à interpréter toutes les données
de notre environnement."3
En utilisant le stéréotype nous offrons des clefs de lecture du
monde "banales"4
– communes, courantes, ordinaires – à nos élèves.
Mais n'oublions pas que rien n'est fixe, pas plus les stéréotypes
que le reste. Ils évoluent dans le temps et dans l'espace. "Les
fonctions constructives du stéréotype ne peuvent être perçues
qu'à partir du moment où on renonce à le considérer de façon
statique dans ses contenus et ses formes figés".5
Exemple
en images avec l'archétype du guerrier:
dans
le temps...
dans
l'espace...
1Il
s'agit de ne pas
considérer comme Barthes les stéréotypes comme des synonymes de
"banalité", "vulgarité", " bêtise"
2Le
mot renvoie ici aux recherches de Pierre Rabardel et à son approche
instrumentale et didactique.
3In
Thesaurus MeSH – Medical Subject Headings – thesaurus de
référence dans le domaine biomédical mis à jour et utilsé en
France par l'INSERM et le CNRS
4L'un
des traits fondamentaux caractéristiques est leur banalité que
l'on peut définir, sans y mettre de valeur négative, par
l'abondance de ses occurences dans une diversité de contexte.
5Amossy
/ Herschberg-Pierrot
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